Patrick ATIDE

Artiste chanteur

Patrick ATIDE

Né lö 16 zanvié 1974, Patrick ATIDE lé in profésèr dann’ kolège. Mïzisyin, otèr – kompozitèr, li zoué et i ékri po lö groupe « Ousanousava » döpi plüs vint-uit an, mé ossi po dot’ moun’ (Mirage, Maïk).

Li la-fini sorte dé liv’ la mizik po marmay chez bann « L’éditions musicales Lugdivine » (Lyon-France) en 2011 et 2018. Par dé foi (2015 et 2017), son bann shanson pédagogik la -été röpri par « L’édition Approchant » (France) dessi dé kompilasyon pédagogik po lékol a koté bann gran zotèr rökonï. Néna juska inn la-été tradui en allemand.

Lö gabié son travay lé rékompensé en 2016 par lö pri La Sacem « La Fabrique à chanson ». Ki soi po son bann fonn’kèr sinon sa konte, li fine gaingne plïzièr pri èk le konkour Lankrèol (2016, 2017, 2019).

Juillet 2023, li gaingn le premié pri konkour fonnkèr médiatèk la ville des Avirons.

Lané 2021 li déside komense di son bann fonnkèr dan bann manifestasyon. 2022 apartir li fé son propre groupe èk deu zot dalon. Le bann deu-troi scène li la-fé i enkouraj ali kontinüé.

Dann groupe-là néna :

Patrick ATIDE : i shante, i joué guitar, la-ékri le bann shanson
Mika Talpot : i joué roulèr èk dot’ perküsyon, i fé le kèr
Richard Juvesy : i fé la basse èk cigarbox

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Danyèl Waro

Artiste chanteur

Danyèl Waro i sant Maloya. Li fé zinstriman mizik; li amont domoun fabriké osi.
Anpliskésa, li vé son lang i vyin in Moun; li vé Réyoné i vyin in Moun :
Nout lang (kréol réyoné) la pa zis po vyémoun, lé po nout zanfan osi.
La pa po mèt dann mizé, dann zoo.
La pa in folklor, in patwa po touris.
La pa zis po fé zako, po fé ri la gèl.
La pa zis po manz rogay sosis dann fèy fig dann sominn kréol.
Nout lang la pa zis po fé fonnkér. Li lé po tout dan la vi. Li lé po tout, kinm apré la mor…

Tosyon Panga :
Mi bwar pa lo ronm, mi fim pa zamal.
Na makro i mét mon non dési program kabar (po giny domoun)
aléwar zot zamé invit amwin.

Danyel Waro

Souce :
https://www.facebook.com/danyelwaro/?locale=fr_FR

Zanmari Baré

Artiste chanteur

« Zanmari Baré était le chanteur du groupe Lansiv. Il fait désormais cavalier seul, et met sa voix extraordinaire et ses mots créoles au service d’un maloya littéraire et langoureux.

Auteur et compositeur patient, sensible et engagé, Zanmari Baré s’inscrit dans la lignée artistique et politique du grand Danyèl Waro, dont il fait figure d’héritier naturel (ils ont d’ailleurs le même label, Cobalt) : l’exigence de son écriture, son amour de la poésie et la qualité de son interprétation en font l’un des plus sérieux espoirs de la musique réunionnaise. Il se distingue cependant de son aîné par la douceur de ses chansons et de sa voix très juste, là où Waro cultive un maloya plus énergique et joue d’un chant plus souvent accidenté, moins précis, quoique peut-être plus libre.

Longtemps éloigné des scènes réunionnaises, ce maloyèr de grand talent a repris du service actif depuis la fin de l’année 2012. Son premier album, Mayok Flèr, est paru en juillet 2013. Il rassemble des compositions en grande partie écrites avec Lansiv, groupe avec lequel il était sur le point d’exploser en 2008 quand il a finalement choisi de mettre un terme provisoire à une carrière prometteuse.

Il est donc de retour, et c’est tant mieux. Le maloya de Zanmari Baré est un blues langoureux et poétique appuyé sur des textes très libres où les femmes, la rencontre et la langue créole tiennent les rôles principaux. Il emploie des instruments traditionnels du maloya, joue une musique assez pure, et s’est entouré pour ça d’une troupe de dalons qui compte certains des plus fins percussionnistes réunionnais, qui l’accompagnent sur scène avec beaucoup de bonne humeur.

Doué d’un grand charisme sur scène bien qu’assez timide, cet homme longiligne et réfléchi est l’un des artistes avec lesquels il faudra compter dans l’avenir à la Réunion. »

Lwin lwin minm déryér
Kan mwin té zanfan ankor
Dann zané 70
N’in maloya
N’in « romans »
Misyé Simon Lagarrigue
La ral amwin
La angant amwin
« Mari Mousa »!
Lo tan la koulé
Pard’si koulé
Astér kaminm sinkantan tasé
Kaminm san labitid in kayé d’san
Maloya la
Lé touzour la dan mwin
Akoz sa?
Kan divé moustas la ‘rivé
Maloya té mine dan mon koko
Gras bann zonn radyo zané 80
Mi antan
Mi krèz
Dann séon vinil mon mémwar
Misyé Firmin Viry
Mi tonm konm Kouti
Dann kol zak
Po Misyé Lo Rwa Kaf
( Zonm TOUT )
« Maloyér-rakontér-ralér d’ pyos »
Aprésa konm lam la mér
In trannman laba péi Lès
Roulér badabanm
Misyé Gramoun Lélé
Aprésa
ankor
Dann mon tousèl
Mi pérd la boul
Forstan akout « Manzé pou lo kér »
Misyé Alain Pétérs
Epi
Katak! Kan
Toutapinn vin tan
mi akout Kasèt « Gafourn »
Misyé Danyèl Waro
Mi rann amwin kont
N’in monn
N’in somin
I rouv dovan mwin

An maloya flér
In flér bondyé!
malizé trouvé!

Lointain passé
Souvenir d’enfant
Insouciant
Fin des années 70
D’un maloya envoûtant
La « romans » de Monsieur Simon Lagarrigue
« Mari Mousa »
Qu’il est loin ce temps
Bien que passé la quarantaine
Bien que n’ayant pas l’habitude du cahier de chant
Ce maloya demeure toujours présent
En moi
Pourquoi?
Adolescent
Mon répertoire s’élargit
Grâce aux ondes des années 80
J’entends
Je grave
Dans les sillons de ma mémoire
Monsieur Firmin Viry
J’éprouve
Une fascination Pour
Monsieur Lo Rwa Kaf
(l’homme « tout »)
« Maloyér » « rakontér » et « ralér d’pios »
Puis
Arrive
Ces échos venant de l’Est :
Le « roulér » explosif
De Monsieur Gramoun Lélé
Puis
Encore
Dans une folle solitude
J’écoute en boucle
Le « Mangé pou lé kér »
De Monsieur Alain Peters
Enfin
Patatra
C’est en écoutant
La cassette « Gafourn »
De Monsieur Daniel Waro
Que j’entrevoie
À l’aube de mes 20 ans
La longue route
À parcourir
Avant d’atteindre du bout des doigts
La fleur rare du maloya.

malizé trouvé!
Zanmari Baré

Détrwa zouti bann zwar :
Serge Parbatia : ti fér, lo kér
Willy Paitre : roulér, kayanm, pikér, lo kér
Stéphane Gaze : pikér, Kayanm, roulér, lo kér
Charlie Lallemand : gitar, Kayanm,lo kér
Philippe Janka : klavyé, lo kér
Zanmari Baré : kayanm, bob, promyé vwa.

Source :
https://www.facebook.com/ZanmariBareOfisyel

Brigitte Masson

Auteur

Issue d’une famille d’artistes, Brigitte Masson se passionne très tôt pour la littérature. Depuis 1983, elle a publié une dizaine de contes et nouvelles dans plusieurs recueils et maisons d’édition, en France et à Maurice.

Afin de soutenir la production littéraire mauricienne, Brigitte Masson fonde en 1991 La Maison des Mécènes, maison d’édition alternative, puis à Paris, en 2002, l’association MATOI-Mouvement Alternatif de Transmission des Œuvres et des Idées, qui se donne pour mission de promouvoir la culture mauricienne. En 2012, elle publie son premier roman Le Chant de l’aube qui s’éveille. Puis en 2013, le premier tome de Lilet ek Gaspar, Kamarad pou lavi!.

Brigitte Masson anime des ateliers d’écriture avec les enfants, aboutissant à la production de livres tout droit sortis de leur imaginaire. Au sein de l’association La Pointe Tamarin, ces ateliers ont donné vie à deux livres entièrement écrits et ilustrés par les enfants du village de Tamarin : Poutou et Poutann in love en 2009 et La Salinn Tamarin en 2011.

llustrateur : Evan Sohun

Evan Sohun est graphiste et illustrateur de profession. En 2002, il participe, avec dix autres personnes, à la naissance de la revue mauricienne de bandes dessinées, TICOMIX. Une année plus tard, il s’envole pour l’île de la Réunion pour assurer sa présence au festival « Cyclone BD ». Lauréat du concours de BD de l’Alliance Française en 2004, il obtient ainsi un droit de participation au festival « Quai des Bulles » à Saint Malo, France. En 2006, il reçoit le Prix Spécial du jury d’« Africa e Mediteraneo » et publie dans Africa Comics.

Membre fondateur du mouvement CroArt qui œuvre pour la promotion de la bande dessinée à Maurice, il a co-animé le premier atelier sur l’illustration et la BD à l’Alliance Française de Maurice en 2008, suivi d’un atelier similaire à l’Institut Français de Maurice en 2010. En 2011, il écrit et illustre l’épisode « Ile Vierge » dans l’album collectif de BD « Ile était une fois », publié par les Editions Vizavi. En 2011 et 2013, il participe respectivement aux collectifs « Musiques Créoles » et « Légendes Créoles », des Editions Centre du Monde, de l’Ile de la Réunion.

Fort de ses débuts dans la bande dessinée, Evan Sohun se dirige désormais vers l’illustration. Il lance en 2013, un site internet regroupant ses travaux d’illustrations: www.evansohun.com.

ALALILA PIK-PIKE! Aïe, ouille, ça pique !

La fourmi rouge Lilet et son fidèle ami le chien Gaspar, sont partis à la mer. Alors qu’ils jouent dans l’eau, arrive un jeune garçon avec sa canne à pêche.

Le pêcheur n’est pas content d’entendre Gaspar japper et plonger car cela fait fuir les poissons. Il jette des coraux sur Gaspar pour qu’il s’en aille.

Voyant le danger, Lilet sort de l’eau et saute sur le pied du pêcheur. Elle entame un séga endiablé et le pique partout. « Alalila pik-pike, sega la tape mem! » Et voilà le pauvre pêcheur qui se sauve car il croit qu’il est tombé dans un nid de fourmis rouges !

Voyant le danger, Lilet sort de l’eau et saute sur le pied du pêcheur. Elle entame un séga endiablé et le pique partout. « Alalila pik-pike, sega la tape mem! » Et voilà le pauvre pêcheur qui se sauve car il croit qu’il est tombé dans un nid de fourmis rouges !

Jean Jonassaint

Ecrivain

Michel Ducasse a passé toute son enfance dans le village de Goodlands, au nord-est de l’île Maurice. Lieu de simplicité et de connivence qui a nourri ses rêves d’écriture. Il signe ses premiers poèmes à l’âge de 15 ans. Des études de lettres et de linguistique à Nancy (France) ont parachevé son amour des mots.

Depuis son premier livre publié en 2001, “alphabet”, quatre autres recueils de poésie ont suivi : “mélangés” (2002), “soirs d’enfance” (2004), “calindromes” (2008) et “souf tapaz lavi” (2014). Où l’enfance buissonnière se dit avec autant de sensibilité et de force que le présent décrié d’une île qui a tendance à oublier ses points cardinaux.

Michel Ducasse écrit en kreol morisien et en français. Il a également signé des textes de chansons pour Abaim, Tony Farla, Jonathan Andy (île Maurice) et pour Ziskakan, Maya Kamaty, Tapok (Réunion).

Il prépare actuellement un nouveau livre, “enn bouke bwa tanbour”, recueil de poèmes (en français et en anglais) qui ont marqué son parcours poétique, qu’il a traduits en kreol morisien.

sité Siber

Zénes débousolé
Lor simin kaskasé
Kot ladrog kaspaké

Lété kouma liver
Telman éna maler
Foto dan fédiver

Lékol mo pa koné
Kwi manzé Pas balié
Papa pa désoulé

Lanwit lizour lager
Kourbé divan belmer
Kifer mo lor later ?

Mwa mo viv dan Sité Siber
Okip ti ser Okip ti frer
Mwéna 12-an mo pa konn lir
Mwéna 12-an Ki lavénir ?

  • http://ile-en-ile.org/ducasse/

Gerty Dambury

Auteure

Gerty Dambury est née à Pointe-à-Pitre, en 1957. Elle est à la fois dramaturge, nouvelliste, poétesse et romancière, comédienne et metteuse en scène. Elle commence à écrire pour la scène et créer des pièces en français, en créole ou bilingues en 1981 Elle a été soutenue par Le Centre National du Livre (CNL) pour trois résidences d’écriture : à Limoges (1992) à l’invitation du Festival des Francophonies et à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignons, au Centre National des Écritures du Spectacle où lui a été confiée la responsabilité du numéro 12 de la revue Les Cahiers de Prospero . (2000 – 2001) et à Orford (Québec) pour une résidence d’écriture, à l’invitation du Centre des Auteurs Dramatiques du Québec (CEAD.. En 2008, sa pièce Trames , reçoit le prix SACD de la Dramaturgie de langue française. Son premier roman, Les rétifs , est paru en octobre 2012 aux Éditions du Manguier et nominé pour le prix Carbet 2013.

En 2012, Gerty Dambury a initié un concept théâtral, Le Séna , qui rassemble comédiens et spectateurs, dans une très grande proximité et repose sur l’échange entre les participants, à partir de textes de la littérature caribéenne, en français, en anglais, en espagnol et en créole.

En 2013, le Rectorat de la Guadeloupe l’a désignée “poète de l’année”, permettant ainsi à ses textes d’être lus dans les écoles primaires, collèges et lycées de la Guadeloupe.

En janvier 2016 paraît une deuxième version améliorée de son roman La Sérénade à Poinsettia, sorti aux éditions du Manguier 3 mois plus tôt (octobre 2015).

Le 22 janvier 2016, Gerty Dambury a reçu le Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde pour son ouvrage « Le rêve de William Alexander Brown ».

Elle prépare actuellement un recueil de poèmes qui s’intitulera La table anthropophage et commence la production de sa nouvelle pièce La radio des bonnes nouvelles.

Jeux de pouvoir

Lorsque j’étais enfant, je m’asseyais sur un petit banc que je posais sur le trottoir, devant la maison de mes parents, et je ­regardais passer le pouvoir. Il circulait dans les premières voitures climatisées aux ­vitres teintées, mais je n’avais pas besoin de le voir pour savoir qu’il était blanc et qu’il portait une chemise d’un blanc immaculé, qu’il avait le cou étranglé par une cravate longue et fine, bleue, sous un costume également bleu. Bleu nuit.

Le pouvoir avait une si haute conception de lui même qu’il se tenait éloigné de nous et passait son chemin sans prêter attention à ceux qui le regardaient passer, à ceux qui s’écartaient de sa route, tantôt avec prudence, souvent avec obséquiosité. Moi, dans ma rêverie, je parvenais à le faire sortir de son char magique et j’entretenais de longues conversations avec lui. Il m’écoutait, me souriait et se moquait gentiment de moi lorsque je lui posais des questions auxquelles il ne voulait pas répondre. Je ne me rappelle plus très bien quand nous avons commencé, lui et moi, à avoir cette étrange relation au coucher du soleil.

Dans mes souvenirs, nos rencontres se déroulaient toujours au moment où la chaleur tombait, où un silence particulier se ­révélait à moi sous les bruits de la ville qui se poursuivaient obstinément : voix d’enfants qui se chamaillaient en rentrant avant que la nuit ne tombe, cris des mères alpaguant les retardataires, bavardage des ­voisines sur le pas des portes et qu’avaient elles encore à se dire quand elles avaient passé la journée à se héler d’une porte à l’autre, ultimes agitations dans les boutiques l’un buvait un dernier coup de rhum tandis qu’un autre réparait rapidement un oubli et ronflement des moteurs de voiture, déjà trop nombreuses pour les rues étroites de la ville.


Jé bésé a lèpouvwa

Lèwvwè ou vwè an té timoun, an té ka sizé asi on tiban si totwa la douvan kaz a fanmi an mwen é an té ka gadé ­Lèpouvwa pasé. I té ka woulé adan sé prèmyé loto klimatizé a vit tenté la, mé an pa té oblijé vwè y an dé zyé an mwen pou té savé sé té on Blan ad’on chimiz blan ka vèglé tèlman i té san tach é an lavalyè blé, long kon kou a kyo, étwèt kon lang a vètè ki té ka tranglé gangannèt a y anba on konplé blé li osi.

On koulè blé nuit.Lèpouvwa té ka akwè y sitèlman, kifè i pa té ka pyété owa an nou. I té ka pasé chimen a y san lévé pon lésèz ki té ka gadé alévini ay digad, ni lézòt ki, tanto plen pokosyon, souvaman épi on jan chyen kouchan, té ka ba y gran lè pou i té pasé. Mwen, adan rèv an mwen, an té ka rivé fè y sòti an kawòs majik a y é an té ka rantré an gran konvèwsasyon épi y. I té ka kouté mwen, té ka fè on tiri ban mwen é i té ka moké mwen ­jantiman lèwvwè ou vwè an té ka pozé y kyèk kèksyon i pa té vlé réponn. An pa pli ka chonjé a ki moman mwen épi y nou té koumansé rantré adan dwòl dè liyannaj a labadijou lasa.

Silon sa an ka chonjé, sé toujou lèwvwè ou vwè chalè la té ka tonbé, kontré an nou té ka si balan, lèwvwè on silans èspésyal té ka pwenté anba tout on kalvakad wòs é antété a villa ki pa té ni sès : vwa a timoun ki trapé tren si chimen rètou avan lannuit tonbé, wouklaj a manman an dengon a lésèz yo té ponnyé ka kalanjé, langannaj a vwazin si sèy a pòté kibiten ankò yo té ni pou rakonté alòski yo té pasé tout lasentjouné, yonn ka hélé lòt, pòt an pòt, dènyé bakoulélé an tilolo, yonn ka balansé on dènyé vatankouché dèyè gòj a y, atoupannan ondòt té ka sové on achté obliyé vitmanpréséé, adan tousa, wonflé a motè a loto ki té ja two onkyolé pou tilari étwèt a villa. “La Jamaïque est mon Afrique” ( Les éditions du Manguier )

Fred Theys

Artiste peintre et illustrateur

Né à Paimpol le 26 juin 1971, il vit et travaille sur l’île de la Réunion. Il est l’auteur des « Zazous », personnages fantomatiques en noir et blanc qu’il dessine dans des livres, dans des galeries et musées, lors de concerts-dessinés, mais aussi dans la rue, au détour d’un chemin. Il illustre cinq albums jeunesse : Voyage en pays intérieur (texte de Maryvette Balcou, Océan Éd. 2007), Voie sans issue ? (texte de Maryvette Balcou, Océan Éd. 2008), Ali de Zanzibar (texte de Salim Hatubou, Éd Orphie. 2009) qui reçoit le Prix Jeunesse du Livre insulaire d’Ouessant 2009, Petit Tom (texte de Maryvette Balcou, Éd. Orphie 2012), qui obtient le Prix Vanille 2012 et Le désir de Luna (texte de Christophe Cassiau-Haurie, Éd. Orphie 2013). En 2010, l’album Les Zazous,1 L’initiation(Éd. Orphie), le fait entrer dans le monde de la BD. Le tome 2 paraît l’année suivante.

Fred Theys consacre son dernier ouvrage à sa seconde passion : l’apiculture. Dans Des hommes et des Abeilles, un jeune garçon passionné d’abeilles va convaincre son oncle Louis que le secret de l’amour réside dans le rapport intime entre la fleur et l’abeille. Youna habite seule sur l’île aux fleurs, juste en face ; elle cultive une variété rare d’orchidée : le « Sabot de Vénus ».

« Parler d’abeilles relie les hommes : c’est une invitation au voyage, au rêve, et à une vie simple et heureuse. »

Dési dolo Létan Sinpol Moustik té vavang an tètfol Santous kalbit li té volvol Pou parad, pa li pli kokol

Dann fon farfouyaz pansédo Sou line o plin té dor krapo Ronfléman ou nardi bato Sinonsa tronpèt kasalo

Moustik èk lélan la zénès Dann létan pik in tèt an flès Apré pou k’son kabay i sès

Si pansédo flane an parès Ti dégré Krapo lèv in zyé Mounar ou wa pa ki k’mi lé ? Aou minm mon pla proféré É ou mèt manzé sou mon né ?

Paryé dopi tanpti momon La ‘prann aou pa fé zonzon Sou l’né krapo, minm pou bonbon.

Donn pa manzé mon tantasion Pépé krapo ! la kri moustik Out paroli lé tro komik Out gèl krazé kouman kolik Zyé zamalé, vant an barik

Out prévnans, démyé gard po ou Aou k’lé lé vif konm los la bou Soré bèt débwat out zonou Pou sèy souk amwin, kas out kou

Na d’kozman i fé mont lo san Krapo pa siport lanfoutan Rouvèr son gèl dé gran batan In kou d’lang, gobé linsolan

A ! la zénès i donn la zèl Ou lé gabyé dann tout dantèl Ou lé kab didig larkansyèl Pou amont domoun out grinnsèl

Néna moustik i bat la lang I kart la zèl an kamayang I mèt la poz konm pou soulang Néna krapo i sort la lang

Marmay krwa pa dann gramounaz La pi pou tir fors é kouraz La gabyétri sa la pwin laz Sak mi di la pa babiyaz

  • http://www.zazous.info/
  • https://www.zebuloeditions.com/des-abeilles-et-des-hommes
  • https://www.facebook.com/fred.theysleszazous

Martine Panglosse

Auteure

Née en 1984 à l’Ile de la Réunion, elle se laisse piéger dès sa plus tendre enfance, dans les labyrinthes de la rêverie, de l’imaginaire et de l’écriture. Après des études de Lettres modernes, elle devient professeure des écoles en 2010, grâce à quoi elle découvre l’univers de la littérature de jeunesse, et se rapproche encore un peu plus de la poésie.

Ses écrits sont touchés par différentes influences et prennent diverses formes, en passant par la prose poétique et mêlant l’univers du conte; sa plume se laisse également porter par la nouvelle fantastique. En 2012, elle entame une nouvelle année d’études, et consacre son temps à sa langue natale : le créole. En juillet 2013, elle obtient une licence de Littérature Créole.

La même année, elle suit également un stage intensif de rakontèr zistwar, sur une semaine, avec des auteurs-conteurs renommés dans la littérature orale et écrite de l’Ile de la Réunion : Annie Grondin, Sully Andoche et Daniel Honoré. Elle décroche ainsi son “passeport” pour transmettre à son tour les zistwar lontan, mais aussi celles que les paysages de son île, entre remparts et bassins mystiques, lui insuffle. Toutefois, son imaginaire, sans frontières, ne saurait être enfermé dans un seul genre, et de nombreux scénarii attendent encore d’être posés sur papier.

En 2012, elle choisit l’autoédition pour faire paraître son premier ouvrage ; une nouvelle fantastique, Kevin, ou la Malédiction de Shanon Jones (Indira ILV- Edition).

Vendredi 13 février 2004 ; 23h59.

Kevin marche seul dans la nuit. Derrière chacun de ses pas se fait entendre un énorme bruit. Il a peur, il tremble, il est pressé de rentrer chez lui. Ce soir, c’était l’anniversaire de son meilleur ami ; il ne fallait pas manquer ça. Mais maintenant, il est seul à rentrer chez lui à l’autre bout de la ville ; c’est SON cœur qui frissonne à chaque grincement. Minuit sonne ; Kevin sursaute. Chaque coup de cloche de l’église résonne dans son estomac.

L’angoisse le prend ; encore quelques centaines de mètres et Kevin pourra s’allonger tranquillement dans son lit. Kevin tremble de peur, il tremble de froid, pourtant, il ne manque pas de suer comme un véritable malade. Les larmes commencent à monter ; il se souvient brusquement de cette information entendue à la radio ce matin. Un dangereux criminel rode dans les rues. Mais plus rien à craindre ; Kevin aperçoit dans la pénombre de la Pleine Lune, l’immeuble où se trouve son appartement.

Toutefois, plus il approche, plus Kevin remarque quelque chose d’étrange : la porte d’entrée du Hall est cadenassée. Comment va-t-il rentrer ? Et surtout, pourquoi cette chaine sur la porte, sans raison ? L’espoir de rentrer chez lui vient définitivement de s’effacer. Kevin est condamné à passer la nuit dehors.

Kevin ou la malédiction de Shanon Jones

ILV-Edition ,2012

Huguette Payet

Auteure, illustratrice et fée

Jean-Michel Ramoune, de son petit nom gâté Tiloun (qui deviendra son nom d’artiste), est né et a grandi à Saint-Denis, à La Réunion, dans le quartier de la Source.

Depuis son plus jeune âge, il a rencontré des grands noms de la musique réunionnaise tels Alain Peters, Ziskakan à ses débuts, Henri Madoré. C’est au foyer de la Source que Tiloun s’initie au chant, à la musique “Pei”, aux percussions, à la danse. Il est vrai que ce quartier de Saint-Denis est, comme il le décrit lui-même, “un berceau de créativité”. Tikok Vellaye, Maxime Laope, Benoîte Boulard, Henri Madoré, Alain Peters, Gilbert Barcaville, les frères Ducap, Arnaud Dormeuil, Jeff Gang, Atep, … en sont originaires. Ils vont surtout être pour Tiloun de multiples sources d’inspiration.

Il commence à écrire et à jouer dans les kabars. Firmin Viry, auprès duquel il joue pendant quatre ans lui fait toucher du cœur la philosophie du Maloya.

Bien qu’en 1991 les événements du Chaudron aient convaincu Tiloun qu’il devait faire partager ses idées, donc les exprimer, ce dernier n’est pas encore prêt à réaliser un album. Il travaille comme animateur de rue, et ses prestations ne sont pour lui qu’un divertissement. Il faudra que Gilbert Pounia, Firmin Viry, Danyèl Waro, Daniel Honoré lui mettent la pression pour qu’il envisage l’éventualité d’un disque. Son fils, Nicolas, emporte la décision.

Tiloun est avant tout un grand cœur, pas une vedette. Son plus précieux trésor c’est sa famille, sa femme, son fils. Un autre trésor, ses “dalons”, et tous ceux qu’il a écouté, aidé, comme en témoignent nombre de jeunes avec un infini respect. Le maloya est la passion qui lui permet de revendiquer ses origines “bâtardes” (métissées) dont il est fier.

Bon, d’accord pour un disque puisque tous ses amis le lui réclament, mais surtout pas un “zafèr commercial” ! Avec Stéphane Boquet il fonde l’association « Dé Pat Ate » (les pieds sur terre) et, entouré de sa formation au complet il enregistre ce premier opus qui porte le nom de l’association.

Tout en continuant de travailler, il enchaîne kabars, concerts, participe au Sakifo. La SACEM lui décerne le prix Fanal, il crée, pour la cause des Chagossiens, le Bal Maloya, …

Avec une nouvelle équipe de musiciens et des artistes malgaches, il enregistre à la Résidence d’artistes de Madagascar son deuxième CD : « Kas in Poz ».

  • https://www.facebook.com/TilounOfficiel/
  • http://www.tiloun.com
  • https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiloun

Monique Merabet

Auteure, poète et fée

OZE, “Le Mc Andémik” fait ses débuts le monde du hip hop très tôt , par la danse , à l’époque de “H.I.P, H.O.P” de Sidney , puis ce fut une période plus “roots” avec la musique locale , Ousanousava , Baster, Danyèl waro , Ravan , Ti sours …. et le reggae , particulièrement Bob Marley , il possède d’ailleurs plusieurs “collector” …

Puis retour au hip hop par le graffiti en 1995 et enfin le rap en 1997

Pourquoi le rap ?? pour son côté “revendication”, “pédagogique” (en effet le rap a pousser pas mal de jeunes à s’instruire , s’intéresser à la politique,à la langue française etc … )

Depuis il n’a pas changer de cap, il enchaîne podiums et émissions de radio entre la Réunion et Toulouse , en solo ou en groupe (C O K , DOMEN) et en 2007 arrive enfin le premier album “Kréol Explicit” sous le label “Sitarane Prod” avec des titres comme “in ti morso” “Zézèr” …

En 2008 sort “L’AFFAIRE MISS FRANCE” feat vakwa et l’labum des deux derniers membres actifs du groupe “C O K” , donc Oze et Sen pour “L’empreinte” toujours avec Sitarane Prod , avec des titres comme “Faya babylone” “giny pa sapé” …

En projet gratuit sur internet / Une feuille et un stylo , Une feuille et un stylo 2, des compilations hip-hop et “Promyé Foutan” un maxi pour annoncer son album Depuis plusieurs participations sur des projets gratuits et d’autres dans les bacs comme “MAP connexion” du groupe MAP , “prophètes et prophéties” de maitre R , “L’instrument du crime” de Raz2Fon , “Sentier lyrical” du Kolèktif sud …

À côté , ou on pourrait même dire dans la continuité, OZE est aussi militant culturel , fervent défenseur de la langue réunionnaise et de sa graphie (une préférence pour Lékritir 83) ,il a créer une page facebook “Ékri an kréol” , pour ceux et celles qui voudraient apprendre , et il a aussi participé à la traduction du livre “Le père noèl c’est perdu à la réunion” de Laurent Herce ou encore une préface dans le livre de Martine TREBALAGE- PANGLOSSE “Indira” un conte bilingue , Français et réunionnais

Actualité :”MON FOUTAN” album qui a vu le jour en parti grâce au financement participatif via le site réunionnais Pocpoc.re . Des textes militant, fonnkèr, en créole, un seul couplet en français sur “Ti zorèy” … Qui prend tout son sens à l’écoute du titre…

Avec OZE, on aime ou on aime pas , mais ça ne laisse pas indifférent.

La di koz kréol la pa bon “La di lang la i rann kouyon,
sa langaz la mizèr, vo myé koz konm lo blan ,
lo kitsamèr labizèr !!
mé lang-la la pa fardo i fo ti inm ali
si in kok na pi zèrgo , pintad i kok ali
fors pa mwin koz dann fransé kolonyal
pa bézwin fé krwar amwin
mon zistwar lé féodal mon lang sé mwin , mwin sé mon lang,
tir krinm-frès dan mon marmit ,
la dan i fé kui tang
la di koz kréol la pa bon , f
o touf ali dopi tan pti di amwin ki kalité monmon ,
i tir tété dan la boush son pti d
an mon lang mi vé pa fransé i vyin mayé
Kan mi koz ,je tu il dann kayé”

OZE