Bann Laope

Groupe

L’amour de la chanson et de la musique créole, la famille Laope l’avait, comme on dit, dans le sang. Plusieurs des enfants et petits-enfants de Maxime ont eu l’occasion de l’accompagner sur scène ou en studio.

Ensemble, ils ont participé pendant quelques années au défilé du 20 décembre à Saint-Denis. Regroupés en association, ils ont fait quelques scènes, avant de se structurer de façon plus formelle depuis 2004. Le groupe Bann Laope réunit les enfants et petits-enfants ainsi que quelques amis de la famille (les dalons).

Il interprète essentiellement le répertoire de Maxime Laope. Avec la centaine de chansons laissées par le ségatier, il y a de quoi faire. C’est ainsi qu’à l’occasion de leur concertt le public peut réentendre les standards comme La Rosée tombée, Madina, La Coupe canne ou Bann carias …

Mais il redécouvre r également des morceaux oubliés comme Bébête la mer, Rode à li, Bourrique i fait l’or, Gardiens moutons, Zènes zens honnêtes… . Remises au goût du jour, ces chansons rappellent tout le piquant, le tonus et l’humour de l’imaginaire créole.

  • https://www.facebook.com/bannlaope/

Jocelin Lakia

Traducteur

Né à St Gilles-les-Hauts un jour de 1960, cinquième d’une fratrie de 11 enfants dont 10 garçons!

Entre les cavalcades interminables dans la ravine St Gilles et les jeux de cours d’écoles, il a gardé un amour inconditionnel pour cette île qui a accueilli ses ancêtres à l’abolition de l’esclavage, ainsi que pour la culture métisse de ses habitants.

Il participe au premier recueil de poésie de l’UDIR en 1979. Il s’associe au militantisme en faveur du créole, devient président de l’association Inn ti Manzé Po Lö Kêr et membre de Lofi s La Lang Kréol.

Après des études au Lycée de St Paul, puis à l’Université de la Réunion, il est Conseiller Principal d’Education dans un collège Portois depuis une vingtaine d’années

Julie Legrand

Auteure, rédactrice

Née à Paris, elle vit sur l’île de la Réunion depuis 2008.

Ses nouvelles ont paru dans différentes revues littéraires, recueils collectifs d’éditeurs, anthologies de libraires, journaux (éditions Chèvrefeuille étoilée, éditions Oléronaises, La lucarne de l’écrivain, Marseille l’Hebdo, Marie France…)

Inspirée par le parcours de la chanteuse de jazz franco-béninoise Mina Agossi, La résurrection d’Alma (novella), parait aux éditions Edilivre en 2013.

En 2015, la nouvelle : La petite communion , est au sommaire de la revue de création littéraire réunionnaise KANYAR (N°4) Tangor Amer, son recueil de nouvelles autour de la Réunion, parait aux éditions Orphie en juillet 2015.

…) Le jour où il se réveilla avec une mèche de cheveux manquant sur son cuir chevelu, il en conclut qu’il se l’était arrachée lui-même en dormant. Quand il découvrit, un soir, autour de son oreiller, une fine couche de farine sur laquelle se détachaient des empreintes de mains d’enfants, une explication logique lui vint aussitôt à l’esprit.

De même, quand un fagot de plumes et de brindilles nouées par un ruban autour de l’ergot d’un coq avait été cousu dans la doublure de sa veste, il n’y avait vu encore que broutilles, enfantillages, jeux d’enfants…

S’il n’avait été la majeure partie du temps abruti de fatigue et d’alcool, Épiphane aurait pu observer que ses filles, en grandissant, ne s’effrayaient plus de voir couper le cou d’un poulet ou d’un cabri, au point que l’on commençait à jaser dans le quartier qu’elles auraient les sens retournés à jouer avec la religion comme elles le faisaient, et avec la bénédiction de leur mère, encore…

Tangor amer , Les filles du docteur Hoareau

p76- (éditions Orphie)

Daniel Lauret

Auteur

l est naît le 19 décembre 1949 à Pîton Saint-Leu (Réunion). Il grandit à la Chaloupe Saint-Leu. Après des études secondaires au Lycée Leconte de Lisle, il est reçu au concours d’entrée à l’École Normale d’instituteurs de Saint-Denis. Il fait partie de la première promotion d’étudiants à pouvoir s’inscrire en Lettres à la Réunion, au Centre Universitaire nouvellement créé (1968). Après une formation de professeur de collège en Lettres- Anglais, c’est à l’Université des Lettres et Sciences Humaines d’Aix-en- Provence qu’il poursuit son cursus : licence, maîtrise, CAPES de Lettres Modernes et doctorat en Études Créoles.

Daniel Lauret enseigne quatre années au collège (à Saint-Benoit et Sainte-Clotilde). Après une année de formation à Paris (Auteuil), il retrouve l’École Normale de Saint-Denis – bientôt transformée en IUFM (l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres) – pour y enseigner jusqu’en 2004 la didactique du français et du créole. « J’écris en français, dit-il, mais le fonn ‘kèr est créole ».

L’auteur présente son roman Monsieur Oscar comme une sorte d’autofiction, ou « un témoignage, un regard d’enfance sur l’avènement d’une société forcée de se dégager des pesanteurs esclavagistes pour intégrer un autre système de valeurs, des principes égalitaires livrés dans le même colis postal que la départementalisation et les salaires de la fonction publique ».

Publié en 2006, Bob, le deuxième roman de Daniel Lauret, se présente comme un « freedo roman », une « docu-fiction », « une fenêtre ouverte sur la Réunion ». L’auteur utilise la structure narrative de Radio Freedom pour mettre en scène « une radio-réalité où la réalité dépasse la radio, puisque les personnages finissent par “entrer dans le poste” ». Ni essai « sur », ni plaidoyer « pour » ou « contre » Freedom, Bob n’est pas non plus une compilation de « morceaux choisis » enregistrés à la radio. Bob est un roman, l’histoire de la protagoniste Marie et de son retour au pays natal.

Gaël Velleyen Kréolokoz

Fonkézèr

Gaël Velleyen i mars rarman san son gitar. Li lé anparmi bann gayar lo nouvo zénérasion i arplant lo grin la kréolité.

Domoun i koné ali parapor lo group Kréolokoz, parlfèt li tonm lo parolér, lo konpozitér, lo santér Kréolokoz.Li la aprann son tousèl la konpozision la mizik èk lékritir poétik.

Son bann tèks i koz si légzil, si listwar maronaz, si la pért lidantité, épi si lilétrism antrot. Son bann tèsk i koz osi la vi, Lamour, la Rényon an romans mouramour. Li plèd pou la rokonésans lidantité, pou k’i aprann Kréol dan lékol, é pou nou viv nout kisanoulé, san laryaz, san la ont.

Fonnkér konflor

(pou Monmon)

Fonnkér konflor sanm bouké flér Fine éklor dopi féklér,
Pou ou minm
Monmon mi yinm
Out kér kont mon kér
Mi vé dor ankor dan out salér.
Dann zip Monmon
Koman la vi té bon !

Zordi, Mi di, Mérsi

Flér korbèydor,
té nout dékor,
Té fine pèt an flér d’pi loror,
Kinm nou té pa ris,
Nou té i domann pa plis Grankér konfor pou nou,
Bonér folklor navé lo gou Dan la kaz la,
Nou té i wa pa la mizér
Zordi mi di Mérsi

Rofrin :
Pou ou monmon té dir
Pou papa osi mi lé sir
La vi té zis
In sakrifis

Ou la pa larg lo kor
La tyinbo minm
La tyinbo for
Sa té pou nou minm

Noré pi anbandone anou monmon Mé ou la pa anbandone anou, non
Pou la vi ou la donéMwin la vi ou la pa anbandoné
Sa minm kourazIn fanm dan la kaz
Gran fami ou abou sonyé
Lo kér Amy ou nar bo konyé
Sa i kas pa sa
Sa konm in karapas sa

Zordi mi di Mérsi

La Line dann vant nèf mwa
Monmon la fine anfant douz fwa
Oté o !
I apèl sa Lamour !
La lit ansanm la fwa
Pou avansé, minm aznou nadfwa
La trinn atér
Zis pou mèt anou anlér

Zordi mi di Mérsi !

(Rofrin)

Fonnkér konflor
Sanm bouké flér
Fine éklor
Dopi féklér
Pou ou minm
Monmon mi yinm.

Lér èk la parol : Gaël Velleyen

Morso la i sort dann lalbom « Poézi Péi Natal » (group Kréolokoz)

Jean-François Hibon de Frohen

Auteur collectionneur

Né en 1947, d’un père créole de La Réunion et d’une mère métropolitaine, j’ai effectué toute ma scolarité au Lycée Leconte de Lisle (maintenant collège Bourbon) avant de gagner la métropole pour y effectuer mes études supérieures. Docteur en pharmacie, j’ai effectué toute ma carrière comme dirigeant dans l’industrie pharmaceutique. L’âge de la retraite venu, je suis revenu à La Réunion avec mon épouse où je suis installé depuis deux ans.

L’éloignement de mon île et la nostalgie qui en résultait m’ont amené il y a plus de vingt ans à rassembler une importante collection iconographique (photos et de cartes postales) qui a servi de matière première à la publication de quelques ouvrages abondamment illustrés sur “La Réunion lontan” avec Eric Boulogne et Daniel Vaxelaire :

– J.-F. Hibon de Frohen – E. Boulogne – Y. Patel – J. Ryckebusch, Répertoire des Cartes Postales Anciennes de l’Ile de La Réunion, Éditions JFHF, 2009.

– Éric Boulogne – Jean-François Hibon de Frohen – Daniel Vaxelaire, Une île en cartes (La Réunion lontan), Éditions Orphie, 2011.

– Éric Boulogne – Jean-François Hibon de Frohen – Daniel Vaxelaire, Saint-Denis en cartes (La Réunion lontan), Éditions Orphie, 2013.

– Éric Boulogne – Jean-François Hibon de Frohen – Daniel Vaxelaire Le Sud en 1900 (La Réunion lontan), Éditions Orphie, 2015.

Kaloune

Auteur

Poète, auteur et compositeur, MIKAEL KOURTO écrit, lit et chante ses textes en français et en créole réunionnais.

En 2001, il participe à la création des éditions Tanampaoun et commence à publier : Ti Kabar, Marmay Ti Paris. Parallèlement, il expose ses «zafish» qui, en manoeuvrant les signes, les symboles, les lettres, les sons et les sens des mots du créole, entrent dans le champ de la poésie visuelle (expositions Péi La, Sinial Etnik, Galerie Art’Sénik, Saint-Leu). Il y rencontre André Robèr et les éditions K’a qui publient deux recueils de poèmes, Karozin (2003) et Kabarèr (2007). Fondamentalement liée à la voix et à la musicalité, son approche de l’écriture ne se conçoit que dans son oralisation. Suivant l’enseignement des auteurs de la génération 1970, il devient «maître des kabar» et organise régulièrement des lectures scéniques.

Musicien et chanteur, il est un des fondateurs du groupe Lao qui porte ce qui est nommé «maloya fonnkérizé» (de fonnkèr qui signifie poème en créole).

Fransé
Fransé
Mi lé Réyoné.
Konm mon kouzin lé Bask, Breton, Kors, katalan, …
Mi vé koz fransé po koz ék zot
Mi vé koz kréol po zot antann mon lang,
Po moin akout zot kozé, Gout,
Rèspir zot kiltir Mi vé voir a nou dobout,
Dan not min : not drapo tout doulèr
L’unification ne passe pas par l’uniformisation,
la destruction,
la négation.
Je me sens plus proche de tous ces pays meurtris
que d’une marseillaise castratrice.
Marseillaise
Actrice
Tentatrice
Qui se déguise et nous glisse dans une danse
pleine de vices.
Le nouvel étendard
De la liberté
Et l’on rêve de dollars pour enfin posséder
Et l’on rêve de pouvoir pour enfin exister.
Mi vé zis té !
Dan le sin mon natir,
Mon kiltir
Té ! Té !
Mi vé zis ekzisté !
E zis té vib, réyoné, réyoné !

Kabarèr

Éditions K’A,2008

Arnold Jaccoud

Auteur

Je travaille dans le vaste domaine de la psychologie sociale. L’intention qui m’anime est d’élaborer une littérature essentiellement romanesque, dont la fonction critique sur le développement de la société la rende attrayante, abordable et incite à la réflexion.

Ce que je fais de tout ça est évidemment sans aucune suffisance ! Les vers de Rostand me guident : ” N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît – Et modeste d’ailleurs, se dire : mon petit – Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles – Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !” … “Bref, dédaignant d’être le lierre parasite – Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul – Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !” (Cyrano de Bergerac – Acte II – scène VIII)

Parutions (à La Réunion)
• Le dernier rhum – Violences intraconjugales – roman
• Après l’ARAST – La pierre et l’esprit – Fragments de l’histoire ordinaire d’un rapport de force – chroniques
• Le ventre du barbare – Traité élémentaire d’escroquerie appliquée et autres infamies – roman
• L’ogre et les deux frères – Un conte de fée au pays d’Irunéon – Illustr. Spiro Philippidis
• Sentié krazé – MAFATE l’autre histoire – roman
• MAFATE – Servitude et insoumission – Z’histoires lontan – nouvelles

En préparation :
• Jours de plaie – Chronique d’un viol domestique ordinaire, (avec Anifa Cassim)
• La tête sous l’eau – Derrière la crise requin – roman

L’ECLIPSE DU TEMPS EDITEUR
Des jeunes réunionnais : Lorenza Dormeuil – Nicolas Mareux + Spiro Philippidis, illustrateur et d’autres collaborateurs occasionnel

“Gouslay” Sylvain Gerard

Auteur

Sortant du Sud Sauvage, ayant expérimenté divers métiers allant d’agent de police de l’environnement à agriculteur en passant par vendeur de bandes-dessinées ainsi que magasinier en pharmacie, Sylvain Gouslaye tombe dans la poésie sur le tard. Il débute alors dans le monde artistique par des ateliers dans les écoles, dans les associations, dans les centres de lectures puis se lance sur les scènes slam et fonnkër de l’île et chante dans un groupe de musique. Il travaille quelques mois pour l’association Slam la Kour et répond à des commandes d’écritures pour la Fondation Abbé Pierre et l’association An grène koulèr notamment.

Il crée ensuite avec un percussionniste (Stephane Tovagliaro dit Kokolok) et un dessinateur (Frank Meynet dit Hippolyte), un spectacle ”Kartié Boinoir Lilèt Zinzin” mêlant rythme, dessins et mots, qui lui permettra de faire un premier pas vers le monde professionnel. Au fil de ses rencontres, de scènes en kabar et autres collaborations artistiques (dont ”Vavangers” de Sergio Grondin, Alex Sorres et Maya Pounia), il participe au Bat la lang 2012 organisé par le Théâtre du Grand Marché et est invité au Poetry Africa (festival international de poésie de Durban, Afrique du Sud en partenariat avec la mairie du Port et le Théâtre sous les Arbres) en octobre de la même année.

En avril 2013 il fait partie de la troupe du Centre Dramatique pour la création de Lolita Monga ”Majorettes” et poursuit ce partenariat sur d’autres créations tels que ”Vélocipèdes” ou ”Zistoir”. En 2014 il est réinvité au ”Bat la Lang” et toujours en partenariat avec le Centre Dramatique il reprends en 2015 ”Kartié Boinoir Lilèt Zinzin” avec ses deux acolytes. Actuellement, Sylvain Gouslaye travaille sur différents projets : un spectacle concert avec le musicien Gilles Lauret, un spectacle de la Compagnie Nektar qui verra le jour en mars 2016 ”Léon fé majine amwin kèl koté i lé ot rédiyon” et une nouvelle création ”Confessions des Limbes Kozmann Kadav” qui verra le jour en 2017.

Rant dë lidé

Anndan là néna le blan néna le noir néna lumër
ousa na poin ryin jus là minm néna tout bann koulër
gran papa lé anlèr gran manman lé atèr là.
Anndan là jus dèrièr kisa i woi ?
La pa toultan in monn anndan là.
Néna linstin ansanm lémosion
néna lèspri ansanm jujman.
Anndan là néna travay pou giny ariv la rénion
in jour lé bon lé klèr par d’van
inn ot lé pièg nuaj i boush lorizon.
Anndan là néna takon zimaj in pë lé mantër inn dë lé
vré sak i rès lé rant lé dë dann milië là minm lunité.
Anndan là i tir i mèt i débat i koz
andeor parèy souvan pou pa granshoz.
Ral in koté ral l’ot koté la lang trankil anndan premié.
Anndan là néna le bon èk le mové lé pa séparé
na sak i fo pou in rougay…
Gran Diab stin zanfan Bondië.

Par laba

Par laba l’ot koté jus là minm déshir goni
o larj néna le fon.
La lang la journé déshoun le kozé larg la liny
o larj anvoy le plon.
Akout le silans vèy santié koudshans grat le vèrni
o larj rouv in siyon.
Suiv le kouran trap in lélan souk le pti gine
o larj néna loraj. K
anot an poison volan zib dann van agiz la Vi
o larj néna zimaj.
Kank mon lër varivé la pa bezoin pleré majine moin la émé o larj moin valé.

Dann Fournèz la Vi

Kratèr la Vi i dsann o
fon fon an rédiyon tras in siyon
pou aral lam an katogan pou dane le kor
pou fane lélan
déshoun souvnans kër santiman.
Féklèr zétoil pou sov fénoir fénoir
féklèr anndan lèspri.
La lune anlèr la suiv la rout
pou klèr la tèr dann bout an bout
bonërmoinlkar shemin zangi.
Riskab là minm na ryink sa minm
in rèv inn flër pou souk Lamour
in rèv inn flër pou in bardjour
didine gadianm dann rin la Mor
variv in lër na bèk zarlor.
Su la zèl la nuite moin valé
digdig bardjour an parabolër
zimaj fonnkër an fonnkozé
aral le vré dann fonngoni.
Su la zèl la nuite moin valé
karès la po lunivèr
anbras la lèv bann ti fanal
gaturaj lam èk sak néna.
Su la zèl la nuite moin valé
rotrouv tout bann zansèt
tèrba tèrba péi Lèspri
ousa moin va konèt san konèt…
dann Fournèz la Vi.

Robert Gauvin

Auteur

Robert GAUVIN, kél koté ou-i sort ?
Mi sort Bois-de Nèfles Saint-Denis.Moin té viv rant le bitasion kann- zanana-mang mon papa épi lékol ousak mon manman té i travay. Ek mon manman moin la gingn le gou fé lékol, ék mon papa le gou kozé, le gou rakont zistoir, le gou kass ti-boi.

Kél lékol ou la parti ?
Moin la parti lékol Bois-de-Nèfles ; moin té marsh pat-a-tér, moin té joué zassièt, moin té koz rienk kréol ék mon bann kamarad.Aprésa moin la- parti lékol-lycée ; kan moin la gingn mon 2e Bac moin la-désot la mér ; moin la pass lagrégassion lalman.

Kan ou té fini ou la rant la Rényon ?
Bin oui, moin la artourné, moin la marié ; moin la gingn 3 garson.Moin la fé proféssër Lalman mé a koté dsa, moin té prézidan paran d’élèv pou tash moiyen fé avanss in pë lékol.Epi moin té prézidan konsèy la kültür ( CCEE ) depi 1984 jiska 1993.

Astër ou-i vienn sort in liv an kréol i apél « La Rényon dann kër »
Moin la toujour batay po la lang kréol ; moin la travay ék bann journaliss la fé in journal kréol sü RFO té i apèl « Komsaminm ». Sa la donn amoin lidé fé sort mon liv; mé avan-sa moin té fine, èk mon frèr Axel, mét an kréol « le Cantique des cantiques » épi osi « Les chansons madécasses « de Parny.

Ou lé parti pou ékrir an kréol astër ?

Sa-minm koméla mon plü gran kontantman é an minm tan mon plü gran regré : mi demann amoin akoz moin la atann tou-s’tan-la pou ékri an kréol.

Kisa,
Tan pti,
La pa rèv pran lélan,
Fonsé, lofé, tay la briz,
Plï vit, plï vit ankor,
Ziskatank le pié i shap èk la tér,
Ziskatank, zél karté,
lï vienbou dékolé,
Lï vienbou mont anlér
Parèy payankë dann sièl ?

Moin-si, l’ot jour, dan lé-o Saint-Leu, moin la rèv fé konm zoizo : moin té woi amoin déjà, parapant amaré dann do, mon kask sï mon tèt, apo fil dan la désant, apo rouv la zèl, apo volé…Tout té doss…soman toudinkou, jïs devan moin, in fon n’ranpar, in ravine a malër, in sapér guél rouvér po atann mon kor ! Moin la férm le zië pou pa woir la mor…

Parèy payankë dann sièl…

La Rényion dan kër, UDIR