Pierre Appolinaire Stephenson
Poète, écrivain
Pierre Appolinaire Stephenson est né le 23 juillet 1953 à Cayenne (Guyane Française). Il est père de cinq enfants.
Passionné par la nature, la forêt guyanaise, la vie associative et le contact avec les jeunes, il passe sa jeunesse comme louveteau chez les Eclaireurs de France, et adhère ensuite à un club service. Il pratique de nombreuses activités physiques et sportives. Notamment le karaté qu’il enseigne depuis plus de 30 ans au club « SEIROKYU SAMOURAI, » qu’il a créé. Ancien président de la ligue guyanaise, Il est ceinture noire 3° dan de karaté et 3 ème degré de tonfa.
Pierre Appolinaire Stephenson débute sa vie professionnelle comme enseignant, puis la termine comme commandant de police. Toujours passionné par l’enseignement, il a créé et dirigé le centre régional de formation de Police Nationale de la Guyane.
La lecture et la poésie ont toujours bercé son univers familial. Curieux de tout, ses sources d’inspiration sont diverses et multiples, mais son point d’ancrage reste La Guyane. En 2004, il participe à la publication d’un ouvrage regroupant une sélection de poètes guyanais, intitulé « Traversée de la poésie guyanaise ».
Il est par ailleurs, l’auteur des recueils remarqués : « Mots mêlés, » paru en 2010 et « Incandescences » en 2011, aux Editions du Panthéon à Paris. Certains de ses poèmes sont étudiés à l’école (Ex : « Le vieux tambouyin », « A toi jeune »). D’autres ont fait l’objet de montages présentés au public lors de différentes manifestations culturelles.
En novembre 2014, Pierre Appolinaire Stephenson publie « Les Fables de Guyane », aux éditions Orphie, qui connaissent un succès tant en Guyane, qu’ailleurs. La même année, il collabore à la publication de l’ouvrage « Embarquez pour les Îles du Salut » de Catherine David, aux éditions Orphie. Quatre de ses poèmes sont sélectionnés et publiés dans l’ouvrage pédagogique à destination des collégiens et lycéens « 20 poèmes de Guyane » de Sandra Ho Choun Ten.
En novembre 2016, Pierre Appolinaire Stephenson publie « Les Fables de Guyane, pour les enfants et leurs parents » aux Editions Orphie, qui connaît le même succès que le précédent. A la même période, il publie trois contes inédits dans « Les Contes de Peter Pian», un ouvrage collectif édité par le magasine « Une saison en Guyane»,
L’ESPRIT DES FABLES DE GUYANE.
UN PETIT RAPPEL HISTORIQUE.
Si Jean de Lafontaine est considéré comme le père des fables, on ne doit pas oublier qu’il s’est beaucoup inspiré d’un illustre ancêtre, Esope. Qui était Esope, dit « le boiteux ? Un Nubien, (donc Africain, ) né il y a environ 2500 ans, devenu esclave et emmené en Phrygie. Ses fables mettaient en scène des animaux de sa naissance, pour dénoncer les travers de ses maîtres. La morale de chacune de ses fables met en exergue les qualités morales, telles : la prudence, l’habileté, l’ingéniosité (Ex : Le lion et la souris.) Véritable traité de lutte contre l’adversité, Esope le boiteux, se bat contre son maître XANTHOS « LE BLOND », avec ses armes.
Jean De LA FONTAINE qui était déjà un poète reconnu a eu le génie de transformer les fables d’Esope en des textes poétiques courts, agréables, avec une morale qui se situe tantôt à la fin, tantôt au début, ou parfois suggérée.
UN CONSTAT :
La Guyane est la seule région française et européenne sur le continent sud-américain. Donc, elle est est la seule à posséder la flore et la faune afférentes.
La situation économique actuelle qui se dégrade à cause de plusieurs facteurs imbriqués, entraîne des dérives sur le plan comportemental de notre jeunesse, ainsi que les adultes. On constate notamment une recrudescence des incivilités et des actes délictuels, voire criminels.
L’observateur que je suis, du fait de mes fonctions précédentes, ainsi que ma qualité d’écrivain et de poète, me forcent à me poser la question : « Que faire pour amener ma petite pierre à l’édification d’une société guyanaise meilleure, sans prendre à parti quiconque.
LE DECLIC :
« Mon écriture est la somme de mes lectures et de mon vécu et de mes expériences. »
Souvent, pour chercher l’inspiration ou pour composer, je me rends sur un sentier en forêt ou au Vieux Port de Cayenne. En ce qui concerna la première fable : ce jour-là, je déambulais dans un layon, sur le sentier Vidal. Au loin, j’ai aperçu un agouti à la recherche de sa nourriture. Tout à coup, une feuille sèche de cécropia (bois-canon), s’est détachée avec un léger bruit. Surpris, De suite l’agouti après avoir fait un bond, a détalé à toute vitesse. Sur le coup, j’ai bien ri de sa frayeur. Puis, en réfléchissant un peu, une fois à maison, je me suis à table et ai crée ma première fable « L’agouti effrayé. »
Quelques jours après, j’étais au Vieux Port de Cayenne, mon attention a été attirée par une aigrette dans l’eau, jusqu’aux cuisses, entrain de pêcher. Elle a ramené un gros crabe, qu’elle a eu du mal à gober. J’ai composé la seconde fable « L’aigrette et le crabe. »
Je les ai lues à quelques personnes de mon entourage et devant leur réaction positive, j’ai décidé de me lancer, avec tout ce que cela comporte de travail de recherches, de documentation et d’exigence littéraire.
Là je me suis mis à « travailler » sérieusement les fables. Une rencontre fortuite avec la directrice littéraire des Editions Orphie à Cayenne, m’a permis de lui présenter mon manuscrit. Ainsi a commencé mon aventure avec « LES FABLES DE GUYANE, » le tome 1 »
Entretemps, mes petits-enfants me titillaient afin que je leur compose des fables et des histoires. Après leur en avoir écrit quelques-unes et les avoir « testées » sur eux, je me suis laissé prendre au jeu, surtout que la demande m’avait aussi été faite par des enseignants qui souhaitaient que les fables soient plus adaptées aux enfants. Après trois années de travail, les Editions Orphie, m’ont encore faite confiance et publié à compte d’éditeur « LES FABLES DE GUYANE, pour les enfants et leurs parents, » que je vous présente aujourd’hui.
LES OBJECTIFS :
Ils sont le pendant des constats effectués : Décrire les travers de l’Homme, en servant des animaux de la Guyane qui sont les acteurs de chacune de mes fables, afin de les amener à réfléchir et à s’améliorer.
Car, les fables ont une valeur pédagogique et moralisatrice. En situant chacune dans un lieu différent, l’objectif est d’amener les jeunes à s’approprier leur territoire. La description des animaux et leur lieu de vie leur permettent d’appréhender leur biotope. Donc, d’acquérir des compétences transversales, tout en découvrant l’histoire de la fable.
Enfin, le dernier objectif est de coller à la réalité de l’enseignement de l’instruction civique comme prévue par les textes (Ex : la solidarité, le lancer de pierre, ETC…)
Je vous remercie de votre écoute.
Pierre Appolinaire Stephenson.