Huguette Payet

Auteure

Née à l’Île de La Réunion en1944 de parents créoles, je continue toujours à y vivre même si, pendant quelques uns de mes congés, je suis allée quelques fois voir ailleurs…

Après l’obtention d’un baccalauréat classique, j’ai suivi la formation d’institutrice à l’École Normale de Saint-Denis, débouchant sur le CAP primaire. J’ai ainsi découvert les écoles rurales de l’Est de l’île et la diversité des genres de vie de mes petits élèves créolophones de milieux très modestes. Il fallait tout inventer pour pallier les manques de toutes sortes. Chaque jour m’enracinait dans ma carrière d’enseignante, nous enracinait, car mon conjoint enseignant lui aussi, et moi, occupions toujours des postes doubles. L’attachement au pays natal avec sa langue créole, sa diversité raciale, culturelle, botanique et géologique reste toujours le sel de notre vie.

Puis, un beau jour, je prends la décision de réaliser un autre rêve : celui de faire des études d’Allemand. J’avais toujours en mémoire l’érudition de l’un de mes professeurs d’Allemand de l’époque: M.Espinasse ! Nouvelle formation à l’IUFM pour enseigner le Français et l’Allemand au collège. Et, cerise sur le gâteau avec l’ACAR : l’accompagnement des élèves aux séjours linguistiques en Allemagne! Le charme des collègues allemands, les progrès en langue pour tout le groupe, le printemps avec ses fleurs et ses asperges nouvelles, la route enchantée des contes, les grands musiciens classiques, le camp de concentration de Buchenwald et le mur de Berlin, debout puis démoli afin d’en tirer les conclusions pour l’humanité, la correspondance épistolaire enfin et surtout l’amitié pérenne nées de notre partenariat, sont toujours vivants dans tous les cœurs. Le départ à la retraite est passé par là en 2003.

Mes cartes-atout ont été:

– l’écriture de poèmes aux vers libres ou celle de courtes nouvelles pour des «concours-dehors» (l’Hexagone) auxquels j’ai été assez souvent primée.

– les dessins-aquarelle pour illustrer les textes (les miens y compris) destinés à la jeunesse, écrits par les membres de l’association Laféladi (créée en 2004), dont je fus la présidente, jusqu’à l’année dernière.

. l’écriture de contes : Le violon de Tonton Pierre (chez Orphie) ou celle de haïkus , Mon panié létchi à laquelle m’a initiée mon amie Monique Mérabet, l’une des cinq fées de l’association.

-la musique traditionnelle de La Réunion du groupe Vavangue, reprise par le musicologue Jean-Pierre Laselve, décédé l’an dernier. Mes instruments  préférés sont le banjo et l’accordéon diatonique. Un flonflon d’accordéon met une couleur à l’ouverture ou à la fermeture d’un Salon du livre.

En juin 2017, paru aux Editions UDIR dans Contes et croyances populaires de La Réunion, mon texte Le secret du puits. En novembre 2017, parues chez Pétra dans Nénènes porteuses d’enfance, mes deux nouvelles :  Le revers de la médaille  et Un tête à tête inattendu.